Le ministre français de la Santé, Olivier Véran, et le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, ont présenté lors d'un point de presse conjoint une carte de l'Hexagone avec les départements «verts», peu touchés par l'épidémie de Covid-19, et «rouges», sérieusement touchés.
Dans ces derniers, le déconfinement se déroulera de façon plus stricte. Dans les zones oranges, la circulation du virus est moins intense, mais pas assez faible.
Les résultats ont été rédigés à partir du nombre de patients qui s'adressent aux urgences de leur hôpital pour une suspicion d'infection de Covid-19. Environ 700 services d'urgences permettent de construire cet indicateur «extrêmement sensible», a pointé Olivier Véran.
Il s'agit de «données à date de ce soir au 30 avril, reflet de l'activité épidémique et de la charge hospitalière en réanimation sur les 7 derniers jours».
Le gouvernement a placé un total de 35 départements en «rouge», dont l'ensemble de l'Île-de-France et le quart nord-est du pays.
La deuxième carte présente les capacités hospitalières avec les capacités en réanimation et le niveau de leur épuisement (inférieur à 60% en vert, 60 à 80% en orange et entre 80 et 161% en rouge).
«Tant qu'il y a beaucoup de malades [en réanimation], nous devrons faire particulièrement attention au moment de lever le confinement» car «nous pourrions très rapidement retrouver un niveau de saturation» en cas de reprise épidémique, a-t-il prévenu.
La troisième carte montre le résultat de l'analyse de ces deux facteurs: circulation du Covid-19 et les capacités des hôpitaux.
«Ces cartes ne changent absolument rien au confinement qui reste nécessaire jusqu'au 11 mai», a pourtant souligné le ministre.
Une carte devrait dorénavant être actualisée chaque jour.