La seule députée LREM à avoir voté contre le plan de déconfinement convoquée par son groupe

Martine Wonner, seule députée LREM à avoir voté contre la stratégie de déconfinement du gouvernement, est «convoquée» par le groupe majoritaire pour s'expliquer mercredi prochain, a appris l'AFP de sources parlementaires mercredi.
Sputnik

La députée du Bas-Rhin Martine Wonner, de l'aile gauche de la majorité, participera au «prochain bureau du groupe» en visioconférence mercredi à 14H.

Médecin de profession et favorable au recours controversé à la chloroquine face au coronavirus, Martine Wonner avait «regretté l'absence d'une quelconque stratégie thérapeutique», en annonçant son vote contre le plan de déconfinement mardi.

La députée s’exprime

«Je suis invitée à m'expliquer. Cela ne me pose aucun problème. Je verrai bien ce qu'ils ont à dire. J'aimerais juste rappeler que nous formons un groupe important, avec des tendances et des idées différentes et que c'est ça, la richesse du groupe», a-t-elle réagi auprès de l'AFP.

«J'ai toujours été transparente. Avec le collectif (favorable au traitement du Covid-19 par l'hydroxychloroquine) "Laissons les médecins prescrire", nous voulons pouvoir traiter précocement les patients», souligne-t-elle.

Selon Martine Wonner, cette convocation «ne change rien. En cette période de crise, je ne me pose pas la question de mon appartenance au groupe».

D’autres marcheurs se sont abstenus

Six «marcheurs» s'étaient par ailleurs abstenus, dont Perrine Goulet ou Patrick Vignal, alors que la quasi totalité des députés LREM ont soutenu la stratégie présentée par le Premier ministre à l'Assemblée nationale (289 voix pour).

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Interrogé sur d'éventuelles sanctions en cas de votes dissidents, le président du groupe Gilles Le Gendre avait répondu «nous verrons» mardi avant la présentation du plan et le scrutin.

Certains députés LREM, comme Aurélien Taché ou Guillaume Chiche, qui ont voté pour le plan, avaient déploré l'organisation du vote le mardi, sans laisser un délai de réflexion aux parlementaires.

Ces «marcheurs» de l'aile gauche critiquaient surtout le projet de traçage des données mobiles StopCovid. Le Premier ministre a finalement annoncé le report du débat sur cette application controversée et un vote spécifique quand celle-ci sera prête.

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