Les lois de la physique changeraient dans certaines zones de l’univers, assurent des scientifiques australiens

L'univers aurait une structure partiellement dipolaire. Telle est la conclusion tirée par des scientifiques australiens qui ont découvert des anomalies dans une constante de la force électromagnétique mesurée dans une direction particulière. Leur étude a été publiée dans la revue Science Advances.
Sputnik

Des scientifiques de l'université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie ont découvert des anomalies dans la constante de structure fine. La force électromagnétique mesurée dans une direction particulière de l'univers semble très légèrement différente de ce qui était admis auparavant, indiquent les résultats de l’étude publiée le 24 avril dans la revue Science Advances.

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La constante de structure fine est une mesure de l'électromagnétisme, l'une des quatre forces fondamentales de la Nature (les autres sont la gravité, la force nucléaire faible et la force nucléaire forte).

La force électromagnétique maintient les électrons qui tournent autour du noyau de chaque atome de l'univers. Sans cela, toute la matière se séparerait. Jusqu'à récemment, cette force était considérée comme immuable dans le temps et l'espace.

«Nous avons trouvé un indice selon lequel ce nombre de constante de structure fine est différent dans certaines zones de l'univers. Pas seulement en fonction du temps, mais aussi dans une direction de l'univers, ce qui est vraiment assez étrange si c'est correct... mais c'est ce que nous avons constaté», a expliqué au site Science Daily John Webb, l’un des co-auteurs de cette étude.

Des quasars éloignés

C'est en regardant certains des quasars les plus éloignés (des corps célestes massifs émettant une énergie exceptionnellement élevée qui sont à environ 12 à 13 milliards d'années-lumière de la Terre) aux bords de l'univers que ces anomalies ont d'abord été observées à l'aide des télescopes les plus puissants du monde.

«Donc, si vous pouvez étudier la lumière en détail à partir de quasars éloignés, vous étudiez les propriétés de l'univers tel qu'il était à ses premiers balbutiements, étant âgée seulement d’un milliard d'années. L'univers était alors très, très différent. Les galaxies n’existaient pas, les premières étoiles s'étaient formées mais il n'y avait certainement pas le même nombre d'étoiles que nous voyons aujourd'hui. Et il n'y avait pas de planètes».

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Selon le scientifique, l'équipe a examiné un quasar qui leur a permis d’étudier l'époque où l'univers n'avait qu’un milliard d'années, ce qui n'avait jamais été fait auparavant.

Ainsi, ils ont effectué quatre mesures de la constante fine le long d'une ligne de visée jusqu'à ce quasar. En se basant seulement sur ces quatre mesures, ils n’ont pas pu repérer de changements perceptibles dans la force électromagnétique. Cependant, lorsqu'ils ont combiné ces quatre mesures avec de nombreuses autres prises entre la Terre et des quasars éloignés, des différences dans la constante de structure fine sont devenues évidentes.

Les scientifiques ont ainsi conclu qu’il pourrait y avoir des directions ou une direction précise dans l'univers où les lois de la physique changent. En d'autres termes, l'univers aurait partiellement une structure dipolaire.

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