Quelques jours après le plongeon historique du prix du pétrole américain (WTI) qui a perdu 300% de sa valeur avant de repartir à la hausse, plusieurs dizaines de pétroliers ont été aperçus au large des côtes californiennes. L’arrivée de nouveaux navires a été signalée le 23 avril par la Garde côtière des États-Unis (US Coast Guard).
Au total, 27 pétroliers ont jeté l’ancre près du port de Long Beach, près de celui de Los Angeles. Les contrôleurs du port sont sur le qui-vive pour assurer la sécurité des navires et la protection de l’environnement face à cette la situation qualifiée d’«inédite».
La sursaturation du marché
Concernant l’accumulation de pétroliers, le Wall Street Journal indique que les stocks terrestres manquent de place en raison de la sursaturation du marché de pétrole provoquée par la chute de la demande sur fond de pandémie de coronavirus. De plus, la chute du prix de pétrole est étroitement liée aux problèmes de stockage, souligne le quotidien.
Selon lui, les réservoirs se remplissaient à un taux de 10 millions de barils par jour. Si cette vitesse est maintenue, «les stockages pourraient être complets dans les 100 jours», prévient-il.
C’est pourquoi les vendeurs sont contraints de louer des pétroliers pour y stocker leur brut. Une situation identique a été observée près des côtes maltaises et sud-africaines. Les frais de location s’ajoutent aux dépenses liées au stockage. Le coût de la location s’élève à 4,5 dollars le baril par mois, d’après les données de Rystad, soit neuf millions de dollars pour un pétrolier de taille moyenne d’une capacité de deux millions de barils, précise le Wall Street Journal.