Les archéologues grecs ordonnent de raser deux étages d’un hôtel au nom de l’acropole d’Athènes

Jugeant que les deux derniers étages d’un hôtel récemment construit non loin de l’acropole de l’Athènes gâchent la vue sur ce symbole de la ville, les autorités archéologiques du pays se sont prononcés en faveur de leur destruction.
Sputnik

Le Conseil archéologique central de la Grèce (KAS) s’est prononcé en faveur du rasage des deux derniers étages d’un hôtel construit en 2018 à la proximité de l’acropole de l’Athènes. Des archéologues ont ainsi pris le parti des Athéniens qui jugeaient que le bâtiment les empêchait d’admirer le monument historique principal de la ville et avaient fait appel à la Justice.

​«Le KAS a décidé que le bâtiment devrait mesurer 24 mètres de haut, ce qui comprend ses structures finales que la loi prévoit pour divers projets, tels que des mécanisme des ascenseurs ou des pergolas. Les deux étages, qui existent encore aujourd'hui, devraient selon l'avis du KAS être rasés», a déclaré Lina Mendoni, ministre grecque de la Culture et des Sports.

Dans une interview à la station de radio SKAI, Mme Mendoni a évoqué une «décision difficile», mais a souligné qu’il fallait «penser à ce qui est plus important» et que le monument devait être protégé.

«Lorsque l'Acropole est menacée, notre culture elle aussi est menacée», a-t-elle déclaré.
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Mme Mendoni a rappelé que tout avait commencé en 2012 au début de la construction, lors que de premiers objets ont été retrouvés. En 2014, Konstantinos Tasoulas, ministre de la Culture d’alors et actuellement président du Parlement du pays, a déclaré que le projet final devrait être examiné par le Service central du ministère de la Culture, ce qui n’a pas été fait.

En 2016, le ministère de la Culture a approuvé la poursuite de la construction de l'hôtel qui a été terminé en 2018. Par la suite, une très grande manifestation a eu lieu dans la ville en raison de la hauteur du bâtiment qui a été érigé en conformité avec le nouveau règlement de construction. C’est après cela que le Conseil d'État a dû intervenir, annuler le permis de construire et demander au ministère de la Culture de soumettre la question au KAS qui devait discuter de la taille du bâtiment.

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