L’été approche et la réouverture progressive des bureaux, des restaurants et d’autres lieux publics de plus en plus climatisés aussi. Or, indique une étude chinoise publiée dans la revue scientifique Emerging Infectious Diseases, la climatisation pourrait représenter un vecteur de diffusion du coronavirus. C’est ce qu'affirment les chercheurs du centre de contrôle et de prévention des maladies de Guangzhou après avoir analysé le cas d'une contamination en chaîne dans un restaurant situé dans le berceau de l'épidémie, à Wuhan.
Une étude à prendre avec des pincettes
Ainsi, l’étude suggère que «la direction du flux d'air» de la climatisation était «le facteur clé de l'infection» de plusieurs personnes assises à différentes tables dans le même restaurant sans fenêtres mais équipé d’un système d’aération.
«Pour éviter la propagation du COVID-19 dans les restaurants, nous recommandons de renforcer la surveillance du contrôle de la température, d'augmenter la distance entre les tables et d'améliorer la ventilation», conclut l’étude.
«Pour le moment, la seule chose scientifiquement avérée par évidence expérimentale, c’est qu’il existe un effet d’aérosol dans la chambre d’un patient malade. Il n’a pas été montré que les systèmes d’aérations, de ventilations ou d’air conditionné présentaient un danger particulier», commente l’infectiologue à l’Institut Pasteur de Lille Daniel Camus, cité par Ouest-France. Le spécialiste souligne pourtant ne pas vouloir entrer dans une quelconque polémique, car il n’est pas au courant des conditions exactes, telle la configuration de la pièce.
Il attire tout de même l’attention sur l’importance du bon état des systèmes de ventilation qui «doivent être bien nettoyés».