Le 24 avril, au 38e jour du confinement en France, un jeune de 18 ans a réussi à enregistrer un anti-record: 25 verbalisations pour violation des règles, a relaté Le Parisien. Jugé et condamné pour le délit de réitération de violations des mesures de confinement, il n’a pourtant reconnu qu’une partie des faits.
«Parfois je remplis l'attestation, sauf les fois où on m'a attrapé, a-t-il expliqué. La feuille [l'attestation de déplacement dérogatoire, ndlr], je n'avais plus de papier pour l'imprimer».
Lorsque le juge lui fait remarquer qu’il aurait pu télécharger le document, il répond qu’il avait «appris ça il n'y a pas longtemps».
Prison avec sursis
Le 9 avril, alors que le jeune homme en était à sa onzième verbalisation, il a été placé une première fois en garde à vue, a précisé le journal. Ce qui n’a eu aucun effet puisque depuis le 10 avril, il a été verbalisé à nouveau à 14 reprises.
«Une fois, deux fois, ça passe, mais 25 fois, c'est que Monsieur n'en a rien à faire, constate la procureure. Monsieur peut se sentir invincible au vu de son jeune âge. Je note qu'il se dit asthmatique et que sa mère a des problèmes de santé. Le confinement, ça a vocation à vous protéger, vous et vos proches.»
Le jeune homme a été condamné à trois mois d'emprisonnement avec sursis qui peut être révoqué à la moindre nouvelle verbalisation.
Que dit la loi
Selon un décret du Premier ministre paru le 29 mars au Journal officiel, l'amende pour une deuxième violation du non respect des règles de confinement dans les 15 jours est portée à 200 euros, au lieu des 135 euros fixés pour une première infraction.
À la quatrième violation dans les 30 jours, il s'agit alors d'un délit punissable de six mois de prison et 3.750 euros d'amende.