Un candidat RN se voit refuser du matériel de protection à Marseille à cause des valeurs de son parti - vidéo

Antoine Baudino, membre du Rassemblement national (RN), s’est adressé à plusieurs entreprises marseillaises afin d’obtenir des devis pour des visières de protection afin d’en équiper les commerçants de la ville. Il s’est heurté au refus d’une société, qui a affirmé ne pas partager les mêmes valeurs que son parti.
Sputnik

La mairie RN des 13 et 14e arrondissements de Marseille souhaitait commander des visières de protection pour les commerçants locaux. Antoine Baudino, assistant parlementaire du sénateur RN des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier et candidat RN à la mairie de Berre-l’Étang (Bouches-du-Rhône), a contacté plusieurs entreprises susceptibles de lui fournir ce genre de matériel. Toutes lui ont répondu positivement avec un devis, sauf l’une d’elles pour une raison idéologique.

«Désolé, nous ne souhaitons pas contribuer à vos actions, ne partageant pas les mêmes valeurs que le RN», a écrit Vincent Roy, directeur de Make It Marseille. Une réponse «scandaleuse et criminelle» pour l’homme politique, et qui a par ailleurs suscité une vive réaction de la part de Stéphane Ravier. Ce dernier s’est en effet rendu sur place pour demander des explications, mais confinement oblige, il n’a trouvé qu’une porte close.

«C’est tout-à-fait minable», a-t-il lancé dans une vidéo tournée devant l’entreprise. Rappelant la «situation de guerre» et les 20.000 morts en France, il a affirmé que cette démarche n’avait pour seul but que de lutter contre l’épidémie. Et de souligner: «Notre seule idéologie, elle est là, protéger des Marseillais, sauver des vies».

Un refus illégal

Comme l’ont fait savoir de nombreux internautes sur Twitter, ce refus de vente lié à une discrimination est illégal, et donc attaquable en justice. En effet, la discrimination, dans ce cas pour les opinions politiques, est passible de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende. D’après Valeurs Actuelles, Stéphane Ravier et son assistant évaluent avec leur avocat la possibilité d’un dépôt de plainte.

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