Le parlement a définitivement adopté le 23 avril, par un ultime vote du Sénat après celui de l'Assemblée nationale, le nouveau budget de crise face au coronavirus et son plan d'urgence de 110 milliards d'euros.
A l'Assemblée, les communistes et les insoumis se sont également prononcés contre.
En fin de matinée, députés et sénateurs avaient trouvé un accord sur ce deuxième projet de budget 2020 rectifié, après celui de fin mars.
Il porte à 110 milliards d'euros le «plan d'urgence» annoncé par le gouvernement pour répondre à «l'ampleur de la crise» et ses «conséquences économiques et sociales», selon le secrétaire d’État Olivier Dussopt.
Il table sur un recul de 8% du PIB en 2020, un déficit public d'environ 9,1% du PIB et une dette à 115% du PIB.
Ce budget porte à 24 milliards d'euros les crédits destinés au chômage partiel et prévoit 20 milliards d'euros pour recapitaliser des entreprises stratégiques en difficulté, comme Air France.
Il intègre aussi une aide aux ménages les plus modestes (allocataires des minimas sociaux) de 150 euros, plus 100 euros par enfant.
«Bouée de sauvetage pour les entreprises»
Le rapporteur général du budget au Sénat, Albéric de Montgolfier (LR), s'est félicité que ce texte, qualifié de «bouée de sauvetage pour les entreprises», reprenne «beaucoup d'amendements essentiels du Sénat», comme la majoration du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires effectuées par les salariés pendant l'état d'urgence sanitaire.
Concernant «la mobilisation des assureurs», le Sénat fait «confiance» aux négociations engagées par le gouvernement, mais le rapporteur a prévenu qu'il était prêt à adopter «des dispositifs plus contraignants» en cas d'échec.