«Nous lançons un appel au secours», écrivent, dans un courrier adressé au chef de l'État et au Premier ministre Édouard Philippe, les dirigeants du «Choix funéraire», un réseau de pompes funèbres indépendant qui compte 2.000 collaborateurs et 400 points d'accueil en France.
«Combien de temps allons-nous décemment demander à nos collaborateurs de monter au front sans équipement de protection individuelle (EPI), combien de temps allons-nous recevoir des familles endeuillées sans masques?», interrogent ces professionnels des obsèques.
«L'État a besoin de nous mais personne ne veut le reconnaître» déplorent-ils, demandant à être respectés pour le travail accompli: la prise en charge des défunts «dans des conditions inacceptables» plutôt que le «droit de retrait» ou le dépôt «des corps dans des "zones de stockage"».
Mais, ajoutent-ils, «la situation est désormais intenable dans les régions Nord, Est, Parisienne, Rhône-Alpes» où «nous sommes à court de masques, de lunettes, de gants». «Dans huit jours, pour certains opérateurs, il ne sera plus possible d'exercer (cette) mission de service public».
Demande pour lister le coronavirus comme une maladie professionnelle du métier
Ils demandent aux représentants de l’exécutif d'inscrire leur profession sur «la liste des métiers prioritaires (pour les EPI) et de considérer le Covid-19 comme une maladie professionnelle pour les salariés contaminés.