Une collision unique entre deux trous noirs détectée

Des chercheurs ont repéré une collision entre deux trous noirs, qui présente des caractéristiques uniques. Les ondes gravitationnelles qui ont permis cette découverte confirment également les thèses d’Einstein sur la relativité générale.
Sputnik

Une collision entre deux trous noirs a été détectée à l’aide des interféromètres LIGO et VIRGO, a-t-il été annoncé lors d’une conférence «virtuelle» de l’American Physical Society, ce samedi 18 avril. 

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Les chercheurs ont fait cette découverte en suivant le signal d’ondes gravitationnelles. Ils sont arrivés à la conclusion que deux trous noirs de masses très différentes s’étaient rencontrés.

C’est la première fusion observée entre deux trous noirs si sensiblement opposés. Le premier trou noir pèse environ 30 fois la masse du Soleil, quand l’autre pèse seulement huit masses solaires, rapporte un communiqué publié par l’équipe en charge du projet LIGO.

«Nous avions détecté plusieurs fusions de trous noirs binaires auparavant, mais jamais une où le plus grand trou noir est presque quatre fois plus massif que son pendant. Il est clair que nous commençons à peine à comprendre la diversité des trous noirs binaires», explique dans un communiqué Frank Ohme, chercheur à l’Institut de physique gravitationnelle d’Hanovre.

Confirmation des prédictions d’Einstein

La différence de masse entre les deux trous noirs a produit des modulations spécifiques dans les ondes gravitationnelles, rapporte de son côté l’équipe du VIRGO dans un communiqué. 

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L’existence de ces ondes, qui se propagent à la vitesse de la lumière en déformant l’espace-temps, avait déjà été prédite par Albert Einstein en 1916. L’observation de cette collision de trous noirs est une «nouvelle confirmation de la relativité générale d’Einstein», précise le communiqué.

Cette découverte met aussi en lumière la précision des nouveaux instruments de mesure, en particulier les interféromètres VIRGO et LIGO, chargés de détecter les ondes gravitationnelles.

«Les détecteurs VIRGO et LIGO deviennent de plus en plus sensibles, le taux de détection augmente et nous nous attendons à observer des événements nouveaux ou inattendus», déclare dans le communiqué Giancarlo Cella, chercheur à l’Institut national de physique nucléaire de Rome et coordinateur de l’analyse de données pour VIRGO.
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