Ce que l’on sait sur la tuerie au Canada où un homme en uniforme de policier a fait au moins 16 morts

Plusieurs personnes, parmi lesquelles une policière, ont été tuées dans la nuit du 18 au 19 avril au Canada, pour une raison encore inconnue, par un homme portant au moins une partie d'un uniforme de policier. Il s’agit de la pire tuerie de ce genre qu'ait connue le pays.
Sputnik

Un homme a tué par balles au moins 18 personnes, dont une policière, au cours d'une cavale meurtrière de douze heures dans la province de Nouvelle-Écosse, sur la côte Est du Canada, ont déclaré les autorités.

L’identité du tireur

Le tireur est Gabriel Wortman, âgé de 51 ans, un prothésiste dentaire, selon les médias. Il a été tué dimanche en fin de matinée à l'issue d'une vaste chasse à l'homme dans toute la province.

Un tireur fait «plusieurs victimes» au Canada
Lors de sa cavale, il a notamment circulé au volant d'une voiture semblable à celle de la police, portant au moins une partie d'un uniforme de policier. Il a semé la mort en plusieurs endroits, dans des circonstances et pour une raison encore mystérieuses. Le pays est sous le choc, les fusillades de masse étant rares au Canada.

La responsable nationale de la Gendarmerie royale du Canada (GRC, police fédérale), Brenda Lucki, a indiqué à plusieurs chaînes que le bilan était d'au moins 13 morts, avant d'annoncer en milieu de soirée un nouveau bilan d'au moins 16 morts, en plus du tueur, selon les chaînes CBC et CTV.

Plus tard dans la journée, la CTV a annoncé, se référant à la Gendarmerie royale du Canada, que le nombre total de victimes portait à 19 personnes, incluant le tireur.

Les motivations du tireur

Les motivations de Gabriel Wortman doivent encore être éclaircies par l'enquête.

«Il est trop tôt pour parler de motivation», a expliqué lors d'un point-presse le responsable des enquêtes criminelles de la police fédérale de Nouvelle-Écosse Chris Leather, qui avait dans un premier temps fait état de «plus de 10 morts».

Plusieurs victimes «ne semblent pas avoir de lien avec le tireur», a-t-il noté, cité par l'AFP. Mais «le fait que cet individu disposait d'un uniforme et d'une voiture de police laisse certainement penser que ce n'était pas un acte spontané».

Mme Lucki a pour sa part indiqué que cet acte n'était pas considéré à ce stade comme de nature terroriste.

Le cours des événements

La tuerie a commencé samedi en fin de soirée dans la petite commune rurale de Portapique, une bourgade d'une centaine d'âmes à environ 130 kilomètre de d’Halifax. Plusieurs victimes ont été découvertes devant et à l'intérieur d'une maison où la police a été appelée après des signalements de coups de feu.

L'auteur présumé de ces meurtres a pris la fuite à l'arrivée de la police, déclenchant une vaste chasse à l'homme. Les habitants de la région, déjà confinés à cause de l'épidémie de coronavirus, ont été priés de s'enfermer chez eux.

L'homme était «armé et dangereux», avait prévenu la police, conseillant même aux habitants de se réfugier dans leur sous-sol si possible.

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