Après qu’un risque de baisse de la production de chocolat a été révélé, une pénurie de café pourrait également frapper les marchés mondiaux. Les plantations d’Amérique du Sud risquent d’être abandonnées par les ouvriers en raison de l’épidémie de coronavirus, rapporte Bloomberg.
Plusieurs facteurs, dont la fermeture de banques, la réduction des heures de travail, les restrictions de déplacements et les craintes de contamination dans les exploitations agricoles, ont soulevé d’importantes inquiétudes concernant le manque d’ouvriers pour collecter les grains de café pendant la période de récolte qui commencera en mai.
Producteurs concernés
Le risque est particulièrement majeur en Colombie, au Brésil et au Pérou, des pays qui représentent environ deux tiers de la production mondiale de grains d’arabica, précise l’agence.
Comme la récolte en Colombie, deuxième pays producteur d’arabica, se fait encore à la main, elle risque de se retrouver en manque de travailleurs plus encore que le Brésil, premier producteur, dont une grande partie de l’activité de récolte est devenue mécanisée.
Une hausse des prix
Les prix de l’arabica ont déjà bondi, par exemple de 16% à New York, après que les rayons ont été épuisés pendant la vague de panique qui s’est abattue sur les magasins, provoquée par l’épidémie. Actuellement, le petit excédent de café assuré par les stocks restants des récoltes précédentes pourrait également disparaître en raison de la diminution de la production de café et la menace de pénurie de main-d'œuvre, a fait savoir Bloomberg.