Après que des effets cardiaques néfastes produits par l’utilisation de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 ont été signalés par l’Agence du médicament (ANSM), une nouvelle étude menée par une trentaine de médecins français a montré l’inefficacité de cette molécule. Les résultats de l’étude ont été publiés sur le site Medrxiv.org.
Les données ont été collectées auprès de quatre hôpitaux français accueillant 181 patients testés positifs au Covid-19, souffrant d’une pneumonie et nécessitant d’être oxygénés. Âgés de 52 à 68 ans, les malades de tous sexes confondus ont été divisés en deux groupes.
Pas d’influence sur la survie
Le premier comptant 84 personnes a pris de l’hydroxychloroquine dans les 48 heures suivant leur admission à l’hôpital (groupe HCQ). Les malades du second groupe (non HCQ) n’ont pas été soignés par ce médicament.
Une hausse des effets indésirables
Au-delà de cette conclusion sur l’inutilité de la molécule pour la survie, le traitement par l’hydroxychloroquine aurait provoqué d'importants problèmes respiratoires et cardiaques: 27,4% des patients ont développé des syndromes de détresse respiratoire aiguë dans les sept jours après la prise de celui-ci, alors que moins de malades du groupe non-HCQ (24,1%) ont été touchés par ces complications. Huit personnes ont également arrêté de prendre de l’hydroxychloroquine en raison de troubles détectés sur leurs électrocardiogrammes.
En outre, les médecins ont noté l’importance majeure de ces résultats obtenus qui «n’encouragent pas l’utilisation de l'hydroxychloroquine chez les patients atteints d’une pneumonie due au Sars-Cov-2», vue l’inefficacité du médicament. En soulignant qu’il n’y a pas de conflit d’intérêts, ils ont cependant pointé la nécessité de traiter les résultats avec précaution.