Prétextant le respect du régime de confinement, des gendarmes de l’île de Ré ont empêché un habitant du Loir-et-Cher de voir une dernière fois son père de 82 ans souffrant d’un cancer généralisé, rapporte France Bleu Touraine.
Début avril, Patrice Dupas veut se rend à l’île de Ré avec une attestation de déplacement dérogatoire pour motif familial impérieux. Avant de partir, il contacte les gendarmes de son département qui lui assurent que c’est bien un motif de dérogation valable.
L’IGGN saisie
Après avoir passé un premier contrôle de gendarmes en Charente-Maritime, l’homme doit faire demi-tour alors qu’il vient de franchir le pont qui conduit à l’île. Il se voit également verbalisé par un gendarme qui considère qu’il viole les règles du confinement.
Trois jours plus tard, son père meurt. Il ne pourra revenir que pour assister aux obsèques. M.Dupas a saisi le procureur de la République de La Rochelle pour contester son amende et a fait un signalement auprès de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), relate France Bleu.
La gendarmerie nationale exprime ses regrets
Jeudi 16 avril, la porte-parole de la Gendarmerie nationale Maddy Scheurer a reconnu que les gendarmes n’avaient «pas perçu le degré d’urgence» du déplacement de Patrice Dupas.
«Il y a eu une véritable incompréhension. C’est malheureux. Nous le regrettons et nous comprenons sa peine», a souligné la porte-parole.