Distribution de masques: les pharmaciens se concertent et avancent?

Federgy et l’UDGPO, deux syndicats de pharmaciens, ont lancé le 15 avril un appel à leurs affiliés pour commencer à commercialiser les masques de protection auprès du grand public afin d’endiguer la pandémie. Vingt-quatre heures plus tard, le groupement modère sa position.
Sputnik

La vente de masques de protection respiratoire aux particuliers est interdite en France. Telle est la doctrine adoptée, et concrétisée par un décret publié le 3 mars dernier, par l’exécutif afin de favoriser l’approvisionnement des professionnels de santé durant la pandémie.

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Mercredi 15 avril, Federgy - La chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie et l'Union des groupements de pharmaciens d'officine (UDGPO) ont, dans un communiqué commun, annoncé qu’en l’«absence de réponse de l’État» quant à leurs demandes répétées d’obtenir des «règles claires» concernant la distribution de ces masques, ils appelaient leurs 11.000 officines affiliées (soit la moitié des pharmacies que compte la France) de débuter le jour même la «commercialisation» des masques auprès du public.

Des masques qui «ne pourront être confondus avec la dotation des stocks de l’État ou des ARS», assurent-ils, précisant les destiner par ordre de priorité aux préparateurs en pharmacie «oubliés des dotations d’État», aux professionnel de santé en «complément» de la dotation d’État, aux particuliers disposant d’une ordonnance et, enfin, au public avec une priorisation suivant la nécessité pour eux de «poursuivre une activité professionnelle et/ou présentant des facteurs de risque».

Dès le lendemain, un autre communiqué paraissait. Ce dernier faisait part d’un échange avec le CNOP (l’Ordre national des pharmaciens) et n’appelait plus qu’à «s’approvisionner en masques chirurgicaux ou alternatifs (si une évolution réglementaire nous le permet)» en vue de commencer à les «distribuer la semaine prochaine dans le respect de la législation actuelle».

Rappel à l’ordre ou victoire tactique? Contacté par la rédaction, Alain Grollaud, président de Federgy, n’a pas souhaité faire de commentaire supplémentaire, renvoyant vers des communiqués «clairs» et assurant que la profession était «sur la même longueur d’onde» et attendait le retour du gouvernement.

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