Un appel d’offres pour l’acquisition de 651 drones dont 565 «micro-drones du quotidien», 66 «drones de capacité nationale» et 20 «nano-drones spécialisés» a été lancé par le ministère français de l’Intérieur à la mi-avril, alors que le pays a prolongé le confinement lié à l’épidémie de Covid-19 jusqu’au 11 mai.
L’appel d’offres pour l’achat de trois lots de drones et de passerelles de réception des trames wifi des drones collaboratifs est évalué à 3,795 millions d’euros.
Quels sont ces drones?
Les micro-drones du quotidien, que le ministère veut acheter pour 1,8 million d’euros, sont des appareils de moins d’un kilogramme, d’une autonomie de 25 minutes minimum, capables de voler à 100 mètres d’altitude et de transporter des caméras thermiques. Ils peuvent transmettre des images en 4K et en UHD à au moins trois kilomètres, précise BFM TV.
Les drones «de capacité nationale» sont plus grands et lourds, ils pèsent jusqu’à huit kilogrammes et peuvent voler à 120 mètres d’altitude en filmant des objets à une distance de 500 mètres avec un zoom. Ces appareils, commandés pour 1,58 million d’euros, peuvent transmettre les images à cinq kilomètres de distance et ont une autonomie de vol de 20 minutes.
Les nano-drones, qui constituent le troisième lot de 175.000 euros, ne pèsent que 50 grammes et peuvent rester en vol pendant 25 minutes, d’après BFM TV.
Aucun lien avec le confinement?
L’annonce sur cette commande a été largement partagée sur Internet.
«650 drones et pas un seul masque, cherchez l'erreur», «les drones arriveront avant les masques et les respirateurs. On voit que le gouvernement a fait son choix», écrivent notamment des personnes qui commentent dans l’un des groupes de Gilets jaunes sur Facebook.
Le ministère de l’Intérieur a toutefois noté que ces engins sans pilote devaient accomplir des missions pour la gendarmerie nationale, la police et la sécurité civile, tout en insistant sur le fait que cette commande n’a aucun lien avec le confinement actuel.
«Cet appel d'offres est sans lien avec la situation sanitaire actuelle, l’expression de besoins et les spécifications techniques ayant été consolidées au cours du second semestre 2019», a affirmé le ministère de l'Intérieur cité par BFM TV.