Le nombre de détenus dans les prisons françaises a diminué de près de 10.000 en un mois en raison de la crise du Covid-19, a fait savoir mercredi le directeur de l’administration pénitentiaire Stéphane Bredin.
«La diminution constatée au 13 avril est de 9.923 détenus depuis le 16 mars [...] pour atteindre 62.650 détenus», a déclaré M.Bredin devant la commission des lois de l'Assemblée nationale.
Une baisse inédite qui s’explique notamment par un ralentissement de l’activité judiciaire et des libérations anticipées. Le taux de population carcérale s’est ainsi établi à 103%, constate l’officiel cité par La Provence.
Polémique sur les détenus radicalisés
Mi-mars, la ministre de la Justice Nicole Belloubet avait demandé une facilitation des libérations anticipées et l’allègement des processus juridiques ad hoc cause de l’épidémie.
Pour sa part, Le Point a rapporté que les prisons françaises avaient laissé sortir 130 détenus radicalisés depuis le début du confinement. La garde des Sceaux a néanmoins rejeté ces chiffres «totalement inexacts», rappelant que les détenus terroristes étaient exclus des libérations anticipées.