Le Covid-19 amorce la «bombe à retardement» des maladies cardiovasculaires au Canada

Au Canada, les malades susceptibles de faire un AVC ou une crise cardiaque hésitent désormais à se rendre à l’hôpital, par peur d’être exposés au Covid-19. Le traitement des maladies cardiovasculaires exigent pourtant une prise en charge rapide.
Sputnik

La propagation du Covid-19 dissuade désormais certains malades de se rendre à l’hôpital, rapporte Radio-Canada ce lundi 13 avril. 

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En effet, par peur d’être infectés, les malades susceptibles de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) ou une crise cardiaque préfèrent rester chez eux, plutôt que se présenter aux urgences dès les premiers symptômes.

Ainsi, les consultations pour crise cardiaque aiguë sont en baisse de plus de 40% sur l’ensemble du pays, rapporte Radio-Canada. Même constat pour les AVC, l'Association des neurologues du Québec avançant une baisse de 70 à 80% des visites aux urgences pour certains AVC.

«Les gens ont peur de se présenter à l’hôpital, de contracter le coronavirus [...]. Ce sont des bombes à retardement. On va avoir une vague de défaillants cardiaques», déclare à Radio-Canada Reda Salem, cardiologue du centre hospitalier de l'université de Montréal (CHUM).

Chaque minute compte

De l’avis des cardiologues et des neurologues, les crises cardiaques et les AVC nécessitent pourtant des prises en charge rapides. Pour éviter que les dégâts ne deviennent irréversibles, les urgences doivent être contactées aux premières douleurs. Ce que certains se refusent désormais à faire.

«Pour n’importe quel événement vasculaire, les minutes comptent. Plus la victime se présente tôt, plus on peut diminuer les dommages», explique à Radio-Canada le docteur Basmadjian, cardiologue à l'Institut de cardiologie de Montréal.

La situation est exacerbée par le fait que les maladies cardiovasculaires touchent en particulier les personnes âgées, «en ce moment terrorisées» par la propagation du Covid-19, précise encore Radio-Canada.

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