Lors de son passage dimanche 12 avril sur les ondes de la Radio nationale algérienne, le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab a fait savoir que l’Algérie allait sous-peu signer un accord d’adhésion au projet allemand Desertec qui vise à alimenter l'Europe, l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient en énergies renouvelables d’origine solaire.
Dans le cadre d’une nouvelle stratégie nationale de diversification des ressources énergétiques sur laquelle se penchent actuellement les ministères de l’Énergie, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Environnement et des Énergies renouvelables et enfin de l’Industrie, le ministre a annoncé que les négociations pour l’adhésion de l’Algérie, à l’instar du Maroc et de la Tunisie, au projet Desertec ont enregistré «un grand bond vers l’avant depuis de début du mois d’avril quand un accord préliminaire a été signé».
Un retard en raison du Covid-19
«Si ce n’était pas la situation exceptionnelle dans laquelle se trouve le monde en raison du Covid-19, les experts allemands seraient déjà en Algérie pour finaliser la signature de l’accord», a-t-il déclaré. Il a précisé que «les négociations se poursuivent normalement par visioconférence» et si nécessaire, «l’accord final sera également signé par le canal virtuel».
Par ailleurs, le ministre algérien de l’Énergie a souligné que l’adhésion au projet Desertec n’est qu’«une partie d’un ensemble de projets destinés à diversifier le panier énergétique du pays et à créer un nouveau modèle national de consommation de l’énergie». Ainsi, les hydrocarbures seront destinés à soutenir l’effort d’industrialisation de l’Algérie, assure-t-il.
En 2011, la Société nationale algérienne de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) avait déjà signé un accord de coopération avec les promoteurs de Desertec, mais le projet avait été abandonné avant d’être relancé fin décembre 2019.