Alger s’exprime sur la suspension de Radio M et rappelle l’interdiction de financements étrangers

Le ministère algérien de la Communication rappelle dimanche 12 avril dans une note l’interdiction formelle pour tout média national de percevoir des fonds étrangers, précisant que le site Maghreb Emergent et sa Radio M ont été suspendus pour cette raison.
Sputnik

Le site d’information algérien Maghreb Emergent et sa radio en ligne Radio M ont été suspendus vendredi 10 avril par le ministère de la Communication. Dans un note officielle relayée par Algérie 1, le ministère rappelle que la loi en vigueur interdit tout financement étranger de la presse nationale.

«Le ministère de la Communication appelle tous les acteurs de la presse nationale au respect rigoureux des lois en vigueur dans la phase de transition actuelle», souligne le document, précisant que «les financements étrangers de la presse nationale (tous supports confondus), de quelque nature que ce soit et de quelque provenance que ce soit, sont absolument interdits».

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Dans le même sens, la note rappelle que tous les médias sont tenus de déclarer et de justifier «l’origine des fonds constituants leur capital social et ceux nécessaires à leur gestion, conformément à la législation en vigueur».

Concernant les télévisions, radios, Web-TV et -radios, le ministère met en avant «la stricte obligation de justifier de l’exclusivité nationale du capital social, ainsi que de l’origine des fonds investis».

Les cas de Maghreb Emergent et Radio M

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La note du ministère affirme que Radio M «a été lancée grâce à une addition de fonds issus éventuellement d’une collecte publique organisée dans le cadre d’une opération de crowdfunding et de dons en provenance de l'étranger, par le canal d’organismes se donnant pour vocation affichée de renforcer les processus dits de "modernisation et de démocratisation"».

En conclusion, le ministère relève qu’«il s’agit, comme on le comprend bien, d’un élément du soft power étranger, du bras armé culturel et médiatique de diplomaties étrangères qui interviennent dans ces processus appelés de "démocratisation" dans les pays du Sud, en encourageant des acteurs triés sur le volet et considérés comme étant des agents d’influence réels ou potentiels à encourager et à soutenir».

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