Des scientifiques de l'Université de Californie du Sud ont découvert que des ancêtres des singes sud-américains sont arrivés sur ce continent en traversant l’océan Atlantique à l’aide de radeaux, avance une étude publiée dans la revue Science.
«Les molaires étaient presque identiques à celles de la parapithécide Qatrania, connue sur les sites où j'ai travaillé dans la région de Fayoum en Égypte», souligne Erik Seiffert, l’un des auteurs de l’étude.
L’époque de migration
Comme le lieu des fouilles remonte à l’époque de l’Oligocène qui s’étend de 34 à 23 millions d’années, les chercheurs pensent que la migration des singes a eu lieu il y a environ 34 millions d’années.
Selon l’étude, ces primates auxquels le nom d’Ucayalipithecus perdita a été attribué, ont réalisé ce voyage transatlantique de manière accidentelle, à bord de radeaux faits d’arbres côtiers tombés pendant des tempêtes et des ouragans.
La migration pouvait être favorisée par la baisse du niveau de la mer en raison de la croissance du plateau de glace antarctique à la croisée de l’Éocène et de l’Oligocène. C’est pourquoi l’Amérique de Sud était plus proche de l’Afrique. La distance entre les deux continents était alors de 1.500 à 2.090 kilomètres, contre 2.840 aujourd’hui.