Alors que, dans le cadre de la propagation de l’épidémie de Covid-19, certaines villes de France ont rendu le port du masque obligatoire pour leurs habitants, comme Sceaux et Royan, Christophe Castaner estime que ce n’est pas l’attitude à adopter et que «c’est un sujet qui n'est pas médicalement démontré».
«Sur les arrêtés qui prévoient le port du masque obligatoire dans les communes […], j'ai demandé aux préfets de prendre langue avec ces maires pour qu'ils retirent leurs arrêtés pendant toute la période du confinement», a-t-il indiqué, alors qu’il était auditionné ce jeudi 9 avril par la mission d'information de l'Assemblée nationale sur l'épidémie de Covid-19.
Selon lui, ce n’est pas «cohérent par rapport à l'exigence qu'implique le confinement parce que ça peut laisser penser qu'on peut sortir» si on a un masque.
En outre, «c'est un sujet d'égalité territoriale parce que certaines communes peuvent avoir les moyens d'équiper l'ensemble de leur population en masques, quand d'autres ne l'auraient pas», a-t-il encore fait remarquer.
Il a insisté également sur la nécessité de lutter contre tout signe de relâchement dans le confinement.
«Les gens peuvent sortir de chez eux»
Toutefois il a admis l’existence de «dérogations possibles».
«Il faut accepter l’idée que les gens peuvent sortir de chez eux. Aujourd’hui, on est un peu tombé dans un travers où toute personne dehors serait suspecte d’enfreindre la règle. Non. Il y a des dérogations possibles et nous pensons d’ailleurs qu’elles sont nécessaires, y compris celles de pouvoir sortir et s’oxygéner», a-t-il noté.
«Mais il faut l’organiser», a-t-il encore fait remarquer.
Masque obligatoire
Ainsi, le maire de Nice, Christian Estrosi, a déclaré le 6 avril lors d'une visioconférence de presse qu’un arrêté municipal approprié serait signé lorsqu’un «masque lavable et réutilisable pendant un mois» aura été distribué «à chaque habitant».