Malgré les mesures de restriction et faisant fi de la loi, les dealers de drogue et leurs clients potentiels se retrouvent toujours dehors et poursuivent leurs activités criminelles. La police du Val-d’Oise a indiqué avoir saisi 11.000 euros d’origine suspecte et trois kilogrammes de stupéfiants depuis le 17 mars, date de l’annonce des mesures, menant à des dizaines d’arrestations.
Mardi 7 avril, ce ne sont pas moins de 25 personnes qui ont été repérées illégalement hors de chez elles, à Saint-Ouen-l’Aumône (agglomération de Cergy), grâce à un drone, a relaté Le Parisien. Les surveillances régulières du quartier de Chennevières ont permis de déterminer que le trafic de stupéfiants y était toujours actif. Près de 40 agents issus de différents services ont été mobilisés pour cette opération.
Parmi les personnes interpellées, un jeune de 18 ans qui possédait 420 euros en espèces et 600 grammes de cannabis et était déjà connu des services de police. Trois autres jeunes ont été placés en garde à vue pour avoir violé les mesures de confinement à trois reprises. Un trentenaire a quant à lui été arrêté pour outrage, rébellion et violence. Les policiers lui avaient demandé de dévoiler le contenu de son sac.
«Les trafiquants ne vont pas s'enrichir pendant que les habitants sont confinés et ne travaillent pas, certains pouvant perdre leur emploi à l'issue de cette période! Nous sommes là tous les jours», a déclaré au quotidien Frédéric Lauze, directeur départemental de la sécurité publique du Val-d’Oise.
D’autres dealers arrêtés dans le même quartier
Ce dernier a précisé que des individus avaient été interpellés le 3 avril, toujours à Chennevières, avec 7.000 euros sur eux. Deux d’entre eux avaient tenté de se cacher dans un ascenseur, qu’ils avaient bloqué entre deux étages, ils avaient 4.000 euros en poche. Un autre encore a été arrêté, il possédait une barrette de cannabis et 3.000 euros sur lui. Des sommes qui en disent long sur l’ampleur du trafic de stupéfiants dans cette zone. Une partie des jeunes ont réussi à échapper aux forces de l’ordre.
Si dans l’ensemble le confinement est bien respecté à Cergy, des habitants continuent à observer des va-et-vient incessants entre jeunes qui restent dans les halls, a rapporté au Parisien la commissaire de la commune, Delphine Richard. Elle a précisé qu’il ne «s’agit pas toujours de jeunes du quartier mais de personnes venues d’autres territoires, qui peuvent amener le virus».