«Sur le plan sanitaire, la situation est stable», affirme le maire d'Aurillac, Pierre Mathonier, dans le Cantal. Il en va de même dans le Lot et la Lozère où aucune mort due au Covid-19 n’a été constatée jusqu’à présent, rapporte Le Figaro le 7 avril.
«On est contents, heureux de voir qu'il y a peu de malades […]. On se penche davantage sur des formes de la maladie plus dures à évaluer, comme chez les personnes âgées. On fait attention à prendre en charge tous les malades suspects pour couper les chaînes de transmission», indique au Figaro Clément Theis, infectiologue au centre hospitalier d’Aurillac.
Accueil des malades du Grand Est ou de l’Île-de-France
Grâce à cette situation relativement calme, les établissements de santé de ces départements peuvent se permettre d'accueillir quelques malades en provenance des territoires les plus touchés, comme le Grand Est ou l’Île-de-France. Ainsi, la semaine dernière, le CHU d'Aurillac a reçu deux patients dans un état critique. Trois personnes ont été prises en charge en réanimation à Cahors, dans le Lot.
«C'est un principe de solidarité que personne ne remet en cause», estime au Figaro le maire de Cahors, dans le Lot, Jean-Marc Vayssouze-Faure.
Une crise mieux vécue qu'ailleurs
Analysant l’absence de morts du Covid-19 dans ces départements, Le Figaro indique qu’il s’agit de zones à faible densité de population «souvent raillées pour leur manque d’activité». Mais c’est probablement grâce à cela que leurs habitants réussissent à mieux gérer la crise.
«C'est autrement plus difficile d'être coincé dans un immeuble où l'on n’a pas accès à l'extérieur, et on peut supposer qu'il y a moins de risque quand les personnes sortent», souligne Jean-Marc Vayssouze-Faure.
Un modèle de «confinement précoce»
Les premiers cas autochtones de Covid-19 ont été constatés dans le Cantal pendant le confinement, il y a trois semaines. Ainsi, les chaînes de transmission ont presque toutes été détruites, écrit Le Figaro.
«On est un modèle de confinement précoce qui marche très bien. Et en plus, on est dans une zone naturellement enclavée, avec peu d'urbanisations, où les habitations restent éparses», explique l'infectiologue Clément Theis.
D’après le spécialiste, si toute la France était passée en confinement dès les premiers cas recensés, la situation aurait pu être différente.
«Mais ces mesures sont extrêmement lourdes, ça n'aurait pas été justifié de les mettre en place aussi tôt», nuance-t-il toutefois.