Le directeur des services de la Santé militaire de l’Armée nationale populaire (ANP) algérienne, le général-major Abdelkader Bendjelloul, a présenté son plan de bataille contre l’épidémie du coronavirus dans une interview publiée mardi 7 avril sur la page Facebook du ministère de la Défense nationale (MDN). Dans l’attente d’un ordre du Président Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale, pour intervenir, M.Bendjelloul a tenu à rassurer en cas d’aggravation de la situation: «l’armée et la santé militaire pourront y faire face».
Le haut-gradé, également professeur de réanimation, affirme que «70% des capacités des hôpitaux de la médecine militaire sont réservés au Covid-19, et tous les malades, militaires ou civils, y sont admis». Dans le même sens, il précise que dans tous les hôpitaux de l’ANP, un département dédié exclusivement aux malades du nouveau coronavirus a été créé avec des accès spécifiques «afin de ne pas mélanger les malades ordinaires à ceux atteints du coronavirus qui sont très contagieux».
Des équipements technologiques de détection
Suite à la décision du ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid d’adopter le scanner thoracique comme moyen de dépistage massif et rapide du Covid-19, le chef de la Santé militaire souligne que toute personne suspectée d’infection «subie une radiographie pulmonaire» qui permet en cas de contrôle positif au médecin d’administrer «immédiatement le traitement par l’hydroxychloroquine».
Manque de lits de réanimation
Néanmoins, le Pr Abdelkader Bendjelloul déplore le manque de lits de réanimation au niveau national, tant dans les hôpitaux militaires que civils, et de médecins réanimateurs au vu du flux du nombre de malades que pourrait engendrer l’épidémie.
«On ne peut pas soigner des centaines de malades à la fois, ce n’est pas possible», explique-t-il, soulignant que même «dans les pays développés qui disposent de plus de moyens que nous, on a vu qu’ils sont dépassés dans leurs capacités de réanimation par le nombre important de malades à prendre en charge».