Trump n’exclut pas de taxer le pétrole importé

Abordant la question du pétrole qui affiche des chutes spectaculaires depuis que l’Arabie saoudite a décidé d’augmenter son extraction, Donald Trump a fait savoir que si nécessaire son pays pouvait taxer le brut étranger. Il a tout de même auguré un accord entre Moscou et Riyad au sujet du brut.
Sputnik

Le Président américain n’a pas écarté la possibilité d’introduire des taxes sur le brut importé et ce dans le but de protéger le secteur énergétique du pays.

«Et si je devais imposer des droits de douane sur le pétrole venant d’en dehors [du pays, ndlr] ou si je devais faire quelque chose pour protéger nos milliers ou dizaines de milliers de travailleurs dans le secteur de l’énergie et nos bonnes entreprises qui créent tous ces emplois, je ferais tout ce que j’aurai à faire», a-t-il déclaré samedi lors d’un point de presse.

Vers une taxation du pétrole russe aux États-Unis et au Canada?
Ces propos interviennent alors que, d’après le Financial Times qui se réfère au premier ministre de la province canadienne de l’Alberta Jason Kenney, les autorités de cette dernière négocient avec les États-Unis sur la taxation du pétrole en provenance de Russie et d’Arabie saoudite dans le cas où ces deux pays producteurs de brut ne parviendraient pas à un accord permettant de mettre un terme à la guerre des prix du pétrole.

Sans parler de taxes à l’encontre de ces deux pays concrètement, Donald Trump les a tout de même évoqués, estimant qu’il pensait que les deux États allaient parvenir à régler la situation, la situation actuelle étant destructrice pour eux deux.

L’OPEP n’a pas non plus échappé à l’attention du dirigeant américain qui ne s’est pas empêché d’exprimer son animosité à son encontre: «J’ai toujours été contre l’OPEP. C’est une sorte de cartel illégal, un monopole».

Absence d’accord au sein de l’OPEP+ et chute des prix du brut

L’accord de l’OPEP+ limitant les volumes d’extraction de pétrole des plus gros producteurs mondiaux n’a pas été prolongé après l’échec des négociations au sein de l’organisation. Les parties ne se sont pas non plus accordées sur de nouvelles coupes de production. Ainsi, depuis le 1er avril, il n’existe plus aucune restriction concernant la production quotidienne d’or noir. Après que les parties ne sont pas parvenues à se mettre d’accord, l’Arabie saoudite a annoncé l’augmentation de sa production quotidienne, provoquant une dégringolade des prix du brut.

La Russie appelle à l’esprit de partenariat

Les États-Unis, premières victimes du choc pétrolier?
Quant à la Russie, Vladimir Poutine a déclaré le 3 avril que le pays était ouvert à une baisse de l’extraction de 10 millions de barils de pétrole par jour. Pourtant, il a aussi pointé du doigt la condition nécessaire pour ce faire: les autres producteurs d’or noir doivent respecter l’esprit de partenariat. Le chef de l’État et le ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak ont convenu que le marché avait besoin de mesures conjointes et que la Russie les adoptera, mais de façon coordonnée avec l’OPEP+ et les autres grands producteurs, y compris les États-Unis.

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