L'ex-Président hondurien Rafael Callejas est mort samedi 4 avril à 76 ans d'une crise cardiaque dans un hôpital d'Atlanta (Géorgie), a annoncé sa famille.
«Nous avons la profonde tristesse d'annoncer que notre époux, père et grand-père bien-aimé s'est envolé vers les bras du Seigneur», a déclaré dans un message Norma Gaborit de Callejas, l'épouse de l'ancien chef de l’État.
Né le 14 novembre 1943 à Tegucigalpa, Rafael Callejas, diplômé en économie agricole de l'Université du Mississippi, aux États-Unis, a été à la tête du petit pays centro-américain de 1990 à 1994. Il a alors mis en œuvre une politique économique néo-libérale, avec une forte réduction de l'appareil d'État et la privatisation de nombreux services publics.
Fifagate
Président de la fédération nationale de football et ancien membre de la Commission marketing et télévision de la Fifa, il fut aussi l’un des 40 responsables impliqués dans le vaste scandale de corruption baptisé Fifagate, lequel a ébranlé la planète du football.
Rafael Callejas était accusé d'avoir reçu des pots-de-vin en échange de l'attribution à Media World, une entreprise basée en Floride, des droits de diffusion télévisée et des droits commerciaux des matches qualificatifs du Honduras pour les Coupes du monde 2014, 2018 et 2022.
En raison de problèmes de santé récurrents, son procès aux États-Unis a connu de nombreux reports. L'ancien Président, qui souffrait d'une leucémie, devait comparaître le 5 mai devant la justice américaine pour connaître sa condamnation définitive.
Le Fifagate avait éclaté au grand jour en mai 2015, avec l'arrestation à Zurich de sept hauts dirigeants de la très puissante fédération internationale, à la demande de la justice américaine qui les accusait d'avoir perçu quelque 150 millions de dollars de pots-de-vin et de rétrocommissions depuis les années 1990, rappelle l'AFP.
Comme d'autres anciens responsables du football d'Amérique latine, Rafael Callejas avait été suspendu à vie de toute activité liée au football en 2016.