Jeudi 2 avril, les autorités de la Nouvelle-Calédonie avaient annoncé deux nouveaux cas de coronavirus, portant le total à 18. Or, l'un d'eux avait déjà été testé le 21 mars et les analyses s'étaient alors révélées négatives.
Dans ce contexte, les équipes du centre hospitalier territorial (CHT) ont décidé de réanalyser tous les prélèvements du 21 mars et ils se sont cette fois aperçus qu'une patiente testée positivement était en fait négative.
«Ca montre les limites de notre système et ça nous oblige à une démarche qualité plus importante. On a un système très performant. Ça n'exclut pas les anomalies et les failles», a expliqué Thierry de Greslan.
«Nos tests ne sont pas d'une fiabilité à 100%», a-t-il ajouté, précisant qu'il s'agit de tests du même type que ceux utilisés en Métropole.
«Une analyse interne complète de la procédure» est en cours et un audit de la Dass va être lancé.
Selon des sources proches du dossier, la piste d'une «erreur» avec l'inversion des résultats de deux tests est privilégiée: «La seule bonne nouvelle de cette affaire est que la personne qui s'est retrouvée avec le test positif était ce qu'on croyait être le seul cas autochtone puisque la personne n'avait pas voyagé depuis plusieurs mois».
De fâcheuses conséquences
Cette méprise a cependant de fâcheuses conséquences sur le territoire, car le patient, testé lui négatif le 21 mars puis positif le 3 avril, est un membre du Centre opérationnel du gouvernement local (COG), indique l'AFP.
Sonia Backès, présidente de la Province sud, a d'ailleurs annoncé dès vendredi qu'en tant que «personne contact», elle se trouvait en isolement et qu'elle avait été négativement testée au Covid-19.
Cet agent était «un de ses proches collaborateurs» avant de rejoindre le 22 mars la cellule de crise du gouvernement.