Invité sur Europe 1 ce 3 avril, le gérant d'une entreprise de pompes funèbres à Mulhouse, dans le Haut-Rhin, a évoqué la surmortalité causée par l'épidémie de coronavirus. Selon lui, «on a l'impression de passer sur un travail quasiment industriel».
«Là j'ai six ou sept cercueils en permanence dans la chambre funéraire. On n'en est pas encore au point de les empiler, mais si la situation perdure, on n'aura plus le choix», raconte Guillaume Lantz sur Europe 1.
Rythme plus soutenu que lors de la canicule de 2003
Si, en temps normal, sa société prenait en charge entre 80 et 120 décès par mois, pour le moment «on a été à 280», précise M.Lantz
Surmortalité à cause du Covid-19
La préfecture de police de Paris a annoncé le 2 avril qu'un bâtiment du marché de gros de Rungis allait être transformé en funérarium «de grande capacité» pour accueillir les cercueils de victimes.
Des conteneurs réfrigérés ont ainsi été livrés dans les centres hospitaliers de Créteil et de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). Dans le Val-d'Oise, une morgue mobile a été commandée par l'hôpital d'Argenteuil, selon Le Parisien.