La Norvège pourrait porter un nouveau coup dur aux prix du pétrole

La Norvège pourrait porter un coup dur aux prix du pétrole en inondant le marché avec du brut provenant du champ pétrolifère de Johan Sverdrup en mer du Nord, selon Bloomberg.
Sputnik

Avec son pétrole bon marché provenant du champ pétrolifère de Johan Sverdrup où l’extraction a commencé en novembre 2019, la Norvège jouera un mauvais tour aux prix du brut, relate Bloomberg.  

L’entreprise Equinor, contrôlée par l’État norvégien, produit 350.000 barils par jour depuis décembre 2019. Lundi 30 mars, il a été annoncé qu’elle en produira 470.000 dès le début du mois de mai 2020.

Le mois d’avril pourrait être le pire de l’Histoire pour les prix du pétrole
L’augmentation de l’offre compliquera la situation sur le marché du pétrole. Bloomberg avait précédemment écrit que la consommation mondiale ordinaire oscille autour des 100 millions de barils par jour. Selon les analystes, elle a actuellement baissé de 25% environ, ce qui représente une offre excédentaire de 25 millions de barils par jour.

Néanmoins, tout porte à croire que l’extraction se poursuivra activement sur le champ de Johan Sverdrup. Sur fond d’une nouvelle crise économique mondiale et de l’effondrement des marchés, celui-ci est une source de revenus stable pour Equinor à cause du bas prix de revient de l’extraction.

L’extraction est rentable même à moins de 20 dollars le baril

Même si le brut coûte actuellement 23 dollars le baril, son prix le plus bas depuis 17 ans, le pétrole de Sverdrup est rentable à moins de 20 dollars le baril.

«Avec de faibles coûts d'exploitation, Johan Sverdrup fournit des revenus aux entreprises et à la société norvégienne en général dans une période affectée par le coronavirus et une baisse importante du prix du pétrole»,  a déclaré dans un communiqué Arne Sigve Nylund, vice-président exécutif d'Equinor.

Selon les estimations de cette compagnie, la production journalière atteindra les 690.000 barils fin 2022, avec un marché qui pourrait alors être très différent de ce qu’il est maintenant.

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