Des personnes souhaitent provisoirement adopter un chien auprès d’un refuge pour contourner le confinement total en raison de la crise sanitaire du Covid-19 en Europe, notamment en France. Une démarche dénoncée par plusieurs associations qui rappellent qu'un animal n'est pas un objet, mais un être vivant sensible, indique la Fondation 30 millions d’amis sur son site.
Selon Claude, vice-président du refuge Annecy-Marlioz, certains veulent prendre un chien pour 15 jours ou trois semaines. D’autres se font passer pour une «famille d'accueil» qui cherche une excuse pour pouvoir sortir de chez elle.
«Cela ne me surprend qu'à moitié. C'est malheureux et triste. Ce serait rajouté un traumatisme au chien. Je crains qu'on entende d'autres histoires de ce type dans les prochains jours...», a-t-il confié.
Bien que de tels cas restent rares, les bénévoles du refuge doivent redoubler de vigilance durant cette crise pour repousser toute personne «intéressée». La Fondation 30 millions d'amis rappelle que depuis 2015, l'animal est reconnu comme un «être vivant doué de sensibilité» et n'est plus considéré comme «un bien meuble».
Une location plus répandue en Espagne
«Nous savons qu'il faut être extrêmement vigilant dans ce contexte de crise pour éviter une recrudescence d'abandons à l'issue de la période de confinement», a indiqué auprès de 30 millions d’amis Elisa, bénévole dans un refuge à Tolède (Castille-la-Manche), qui déplore que certaines personnes publient ce type d'annonces, même s'il s'agit de «blagues».
Les sites milanuncios.com ou Wallapop ont immédiatement supprimé ces publications avant de présenter leurs excuses.
«Nous sommes totalement contre cette activité», a réagi Wallapop sur Twitter.