Si avoir un chien miniature, Pékinois ou Chihuahua, peut aujourd’hui paraître à la mode, celle-ci existait déjà dans la Rome antique, il y a plus de 2.000 ans, prouve une étude publiée dans la revue Archaeological and Anthropological Sciences.
Des archéologues espagnols sont arrivés à cette conclusion après avoir découvert deux squelettes dans la nécropole romaine de Llanos del Pretorio, dans la province de Cordoue.
Les chercheurs ont notamment excavé des os de deux chiens. Le premier, d’une taille moyenne, fait penser aux chiens de chasse ou de course d’aujourd'hui, tandis que le second, de très petite taille, présente une structure squelettique proche de celle des Pékinois ou des Chihuahuas.
Le plus petit squelette porte également des traces de blessures qui suggèrent que l’animal a été sacrifié. La publication souligne que ces ossements ont été retrouvés dans le tombeau d’un enfant.
Selon l’un des auteurs de l’étude, l’archéologue Martinez Sanchez, les textes, l'épigraphie et l’iconographie montrent que depuis l'Antiquité classique, de petits chiens sont apprivoisés comme animaux de compagnie auxquels on porte une affection et une considération particulière.
Cette nouvelle découverte, poursuit le scientifique, ouvre la voie à «de nouvelles interprétations» des relations entre les chiens et les humains au début de notre ère, dans le monde romain occidental, et leurs «implications symboliques dans les rituels funéraires».