Des suprémacistes blancs américains, parmi lesquels figurent des néonazis, ont échangé par messages cryptés sur Telegram sur la possibilité de se servir du Covid-19 comme une arme biologique. L’alerte a été lancée jeudi 19 mars par le Bureau fédéral d’enquête (FBI), relayé ce lundi par ABC News.
«Nous avons constaté que des suprémacistes blancs, des néonazis et autres avaient profité de la propagation du coronavirus pour émettre leurs propres théories du complot, des intox et inciter à la violence sur leurs plateformes en ligne», a indiqué Michael Masters, directeur du Secure Community Network, un groupe de coordination de la sécurité des organisations juives et des synagogues aux États-Unis.
Ces individus ont notamment évoqué l’idée que le Covid-19 avait été créé par les juifs pour qu’ils puissent vendre des vaccins par la suite. Ils ont également encouragé leurs partisans à propager la maladie parmi les juifs et les policiers.
Utiliser des vaporisateurs
L’alerte émise par l’unité new-yorkaise du FBI rapporte que les membres de ces groupes extrémistes s’encourageaient les uns les autres à récolter leurs fluides corporels s’ils étaient atteints du coronavirus. Ils ont ensuite évoqué l’utilisation de vaporisateurs pour asperger ces liquides «sur les policiers dans la rue» et «sur les lieux tels que les marchés, bureaux politiques, entreprises et lieux de culte» fréquentés par la communauté juive.
«C’est triste que ce soit leur objectif principal dans la période de crise que traverse la nation», a commenté auprès de la chaîne américaine un représentant des services de police au niveau fédéral. Les États-Unis sont rapidement devenus l’un des pays les plus touchés par la pandémie: le bilan du 24 mars affiche 41.511 cas et 499 morts.