Alors que l’épidémie de Covid-19 frappe de plein fouet le monde, certains se dépêchent de se tourner vers des recettes de grand-mère. Ainsi, la Tunisie vit actuellement une véritable ruée vers l’ail où nombre d’habitants pensent pouvoir éviter de tomber malade grâce à ce «remède miracle».
Toutefois, une infectiologue a averti qu’il existait des maladies incompatibles avec la consommation d’ail et que cette plante risquait de faire du tort dans bien des situations.
«Les banales gastrites et les ulcères gastrique et duodénal sont des contre-indications directes à la consommation d’ail», a indiqué Elena Tsyganova dans une interview à la radio Govorit Moskva.
Selon elle, il ne faut pas trop insister sur l’ail en espérant renforcer son immunité et se protéger ainsi contre le nouveau coronavirus, étant donné que son efficacité dans la lutte contre les infections respiratoires n’a pas été prouvée.
L’ail n’est pas une panacée
L’OMS a d’ailleurs elle aussi été catégorique, affirmant que la consommation d’ail ne pouvait pas être considérée comme une protection contre le coronavirus. Elle a admis que l’ail était un aliment sain à propriétés antimicrobiennes, mais rien de plus.
«Rien ne prouve, dans le cadre de l’épidémie actuelle, que la consommation d’ail protège les gens contre le nouveau coronavirus», a écrit l’organisation sur son site officiel.
En outre, en raison de ses effets anticoagulants, il est à éviter en grande quantité avant et après une intervention chirurgicale ou en cas de prise de médicaments anticoagulants, rappelle pour sa part Le Journal des femmes.