Les sanctions occidentales frappant l’industrie pétrolière et le secteur bancaire russes ont «paradoxalement» consolidé l’économie russe, la rendant plus résistante aux chocs et la Russie est ainsi mieux placée que d’autres pays alors que la pandémie de Covid-19 fait rage dans le monde, a estimé le quotidien New York Times.
«Paradoxalement, ces sanctions et les contre-mesures prises par la Russie ont préparé le Kremlin à ce qui est arrivé ce mois-ci: une dislocation universelle de l'économie mondiale en raison de la pandémie de coronavirus et une guerre des prix du pétrole qui a conduit à un effondrement des revenus sur lesquels la Russie compte pour financer ses dépenses sociales», a indiqué le journal.
Depuis l’entrée en vigueur des sanctions en 2014, le gouvernement et les entreprises russes se sont adaptés à l’isolement et aux chocs économiques pareils à ceux qui frappent actuellement l’économie mondiale, explique le New York Times. La Russie entre dans la crise avec d’importantes réserves financières, ses grandes entreprises presque exemptes de dettes et presque autosuffisantes dans le domaine agricole.
Les réserves financières aideront la Russie après la pandémie
«La Russie sera un peu mieux lotie que d’autres pays», a estimé Vladimir Tikhomirov, économiste en chef de BCS Global Markets cité par le New York Times, faisant référence aux quelque 600 milliards de dollars d'or et de réserves de change amassés par le pays.
Certes, la chute du prix du pétrole a porté un coup à l’économie russe, le rouble perdant 20% de sa valeur ces dernières semaines. Mais quand la pandémie sera terminée, les réserves russes entreront en jeu, car la Russie ne sera pas en concurrence pour le financement sur les marchés de capitaux pour stimuler son économie, conclut le journal.