Pour expliquer la pénurie de matériel de protection lors d’une émission sur BFM TV, la porte-parole du gouvernement est remontée à la fin de la grippe H1N1 (2009-2010). La France présentait alors un stock d’un milliard de masques chirurgicaux et 600 millions de masques dits «FFP2». Et le gouvernement de l’époque (Nicolas Sarkozy était alors Président de la République) avait jugé n'avoir «plus besoin de stock de cette nature», affirme Sibeth Ndiaye.
Puis «les stocks ont progressivement diminué» et il n’y avait plus que «140 millions de masques chirurgicaux» au début de la crise en 2019, dont une partie était «inutilisable, parce que c’étaient des masques pour enfants», précise-t-elle.
Réquisition d'usines
Lorsque le nouveau coronavirus a commencé à se propager dans l’Hexagone, le gouvernement a réquisitionné «les quatre usines en France qui étaient habilitées à fabriquer des masques chirurgicaux» et qui «sont capables de produire entre huit et six millions de masques par semaine».
C’est pourquoi l’État a opté pour «une gestion en "bon père de famille", c’est-à-dire une gestion parcimonieuse».
«Je ne sais pas utiliser un masque»
Enfin, la porte-parole a réfuté la nécessité de masques «pour tout le monde», citant le Professeur Salomon, directeur général de la Santé. Elle a également avoué ne pas savoir utiliser un masque, «parce que l’utilisation d’un masque ce sont des gestes techniques précis». Et d’ajouter:
«Sinon on se gratte le nez sous le masque, bah en fait on a du virus sur les mains. Sinon on a une utilisation qui n’est pas bonne et ça peut être même contreproductif».
L’aide chinoise
Pékin a pris la décision d’envoyer le 18 mars par deux avions un million de masques en France. Plus tôt dans la journée, le ministre français de la Santé Olivier Véran a fait état d’un stock national de 100 millions de masques chirurgicaux disponibles, ce qui est «beaucoup et pas beaucoup».