Muriel Pénicaud «scandalisée» par la demande de suspendre les chantiers

Jeudi 19 mars au micro de LCI, la ministre du Travail Muriel Pénicaud s’est dit «scandalisée» par le récent appel de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment à arrêter le travail.
Sputnik

Muriel Pénicaud a réagi à l’appel de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) à arrêter leur activité sur fond de pandémie de coronavirus.

«Je suis scandalisée de voir qu'hier, la confédération du Capeb a écrit à tous les artisans d'Auvergne-Rhône-Alpes en disant "Arrêtez tous les chantiers"», a-t-elle déclaré, s’exprimant sur LCI.

Un «devoir de solidarité»

Soignants, caissières, chauffeurs... Pour Muriel Pénicaud, tout le monde «a ses responsabilités» et «un rôle essentiel pour la nation». Selon elle, il s’agit d’un «devoir de solidarité» nécessaire en pleine crise de coronavirus que traverse le pays. Elle «appelle au civisme des entreprises» en pointant le «défaitisme» de la Capeb.

Secteur «confronté à des risques sanitaires»

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La Capeb avait notamment dénoncé dans son communiqué publié le 18 mars «des mesures de protection qui ne sont pas toujours assurées pour les salariés», «l’absence […] de masques de protection» ainsi que «des donneurs d’ordre qui, de manière éparpillée, arrêtent certains chantiers».

«Face à des difficultés majeures d’approvisionnement, face à certaines interventions des forces de l’ordre pour interrompre des chantiers, le BTP est confronté à une désorganisation, à des risques sanitaires et à une incompréhension mêlée d’inquiétude légitime à la fois des chefs d’entreprise et des salariés», indiquait le syndicat.

«On trouve des solutions»

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Cependant, la ministre affirme qu’il faut trouver «la solution pour protéger les salariés» tout en soulignant qu’il faut travailler avec des précautions.

«On protège comme on ne l'a jamais fait, on met en place du chômage partiel massif pour que personne ne soit licencié. Mais on demande aussi à chacun un effort. L'effort c'est de contribuer à ce que la vie quotidienne des Français puisse continuer, certes différemment avec le confinement, mais sans qu'on soit en rupture d'alimentation, de médicaments ou de biens de nécessité», affirme-t-elle.

Plus de deux millions de salariés

Selon la Capeb, en France le secteur économique du bâtiment et des travaux publics emploie «plus de deux millions de salariés» dont la protection n’est pas assurée face à la pandémie grandissante.

Afin de freiner la progression du Covid-19 dans le pays, Emmanuel Macron a appelé lundi 16 mars les Français à «réduire fortement les déplacements» et «rester chez eux» pour au moins 15 jours.

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