L’Observatoire de l’enfermement des étrangers (OEE) appelle à libérer immédiatement les personnes placées dans les Centres de rétention administrative (CRA), Locaux de rétention administrative (LRA), Zones d’attente (ZA) et autres lieux privatifs de liberté, indique le communiqué de presse publié le 18 mars sur son site officiel.
«Leur libération immédiate est une exigence absolue, tant juridique que sanitaire», annonce la note.
Selon l’Observatoire, les personnes auxquelles il est seulement reproché de ne pas justifier de la régularité de leur entrée ou séjour en France ne peuvent être enfermées en zone d'attente ou en rétention que le temps strictement nécessaire à l’organisation de leur départ.
«Aucune mesure ne semble avoir été mise en place»
Dans son communiqué, l’observatoire conclut: «Il serait inconcevable que le gouvernement ne prenne pas au plus vite l’initiative d’une libération générale et inconditionnelle de toutes les personnes étrangères privées de liberté et ainsi particulièrement exposées au risque sanitaire».
Des problèmes liés au renvoi
Néanmoins, les renvoyer chez elles poserait des problèmes, car il n’y a quasiment plus de vols vers l’étranger à cause du coronavirus. Par ailleurs, ce serait contraire aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui visent à limiter les risques d’importation et d’exportation de l’infection.
La France dispose de près de 2.000 places de rétention, dont le taux d’occupation est en moyenne de 87%, d’après le dernier rapport du sénateur LR François-Noël Buffet sur l’immigration. Près de 1.600 personnes sont donc encore placées dans les 25 CRA français.