Le coronavirus lui fait penser à l’Apocalypse et le pousse à rendre une antiquité volée à Jérusalem

Depuis 15 ans, une antiquité volée sur un site archéologique de Jérusalem a pesé sur la conscience de cet Israélien. Mais l’épidémie due au coronavirus, qu’il a interprétée comme un signe de l’imminence de la fin du monde, l’a incité à reconnaître sa faute et à rendre l’objet à la ville.
Sputnik

L’épidémie de Covid-19 pousse parfois les gens à des actions inhabituelles. Ainsi, un Israélien a récemment rendu aux employés du Parc national de la ville de David, à Jérusalem, un ancien boulet de catapulte qu’il avait volé il y a 15 ans, écrit le Times of Israel.

«Le moment est venu de soulager ma conscience. Il semble que la fin du monde est proche», a déclaré lundi 16 mars cet homme, qui a préféré conserver l’anonymat et dont les propos sont cités dans un communiqué de presse de l'Autorité des antiquités d'Israël (AAI).

L’individu n'a pas livré l’objet directement aux archéologues mais a utilisé comme médiateur un homme, Moshe Manies, qui a accepté de ne pas divulguer l'identité du voleur. Selon M.Manies, l’homme et un de ses amis,  à l’époque des adolescents, ont volé ce boulet de la taille d’une boule de bowling lors d’une exposition de pierres de baliste qui avaient été catapultées contre des fortifications de l’ancienne ville.

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«Les pierres de baliste qui ont été découvertes dans la ville de David sont très probablement liées aux rudes batailles entre les habitants assiégés de Jérusalem et les soldats de la Légion romaine, vers 70 apr. J.-C. -l'année de la destruction de Jérusalem», a expliqué dans le communiqué l’archéologue Yuval Baruch de l’AAI.

Le voleur a raconté à M.Manies que depuis ce larcin, il s'était marié et avait fondé une famille, mais que tout au long de  ces 15 annéss, la pierre pesait lourdement sur son cœur. C’est pourquoi, lorsqu’il est retombé sur l’objet pendant le nettoyage de son appartement avant Pessah (la Pâque juive), il a estimé que le moment était venu de corriger sa faute, d’autant plus que l’épidémie avait suscité dans son âme le pressentiment de l’Apocalypse.

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