Un Français mis en quarantaine à Caracas raconte son confinement

Arrivé à Caracas avec deux Vénézuéliens contaminés par le coronavirus, un Français placé en quarantaine a fait part à Sputnik de ses mésaventures sur fond de pandémie.
Sputnik

David Uzal, un Français de 50 ans, est arrivé à Caracas le 8 mars. Il se trouvait à bord d’un avion avec les deux premiers Vénézuéliens à être officiellement contaminés par le Covid-19. Placé en quarantaine, il s’est confié à Sputnik en espagnol sur WhatsApp depuis sa chambre d’hôtel.

​Confiné à l’hôtel

«Quand ce matin [le 13 mars, ndlr] je suis rentré à l’hôtel, j’ai rencontré à la réception plusieurs personnes qui me cherchaient et que je n’avais jamais vues. Elles m’ont demandé si je me souvenais du numéro de mon vol. J’ai dit que oui, que c’était un vol d’Iberia le 8 mars, et ils m’ont dit que dans ce cas, ils me plaçaient en quarantaine.»

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Puis l’interrogatoire se poursuivit dans sa chambre. Un médecin accompagné de plusieurs policiers vient réaliser un test de dépistage du coronavirus. Sa salive et son mucus nasal sont analysés, mais pas son sang.

Il voyage depuis longtemps

L’homme ne sait quoi faire s’il est testé positif. Il ressent une certaine faiblesse physique et ne nie pas qu’il puisse être malade car il a une sorte de fièvre, pourtant insignifiante.

«Ma fatigue peut être liée au fait que je voyage depuis longtemps. Avant d’arriver ici, j’ai passé un mois et demi au Japon… Mais je ne l’ai pas dit aux médecins car ils ne m’ont rien demandé là-dessus. J’avais été en contact avec des personnes potentiellement contagieuses car j’étais en quarantaine», raconte-t-il.

En contact avec de nombreuses personnes

Avant d’être confiné, David Uzal a eu le temps de participer le 10 mars à une marche organisée à Caracas par le gouvernement de Nicolas Maduro qui a réuni des milliers de personnes.

«J’étais en contact avec de nombreuses personnes. Nous nous sommes embrassés, nous nous sommes accolés, nous nous sommes serré la main […]. Personne ne les a testés au Covid-19», détaille-t-il.

Il reçoit des visites

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L’homme avoue ressentir un étrange sentiment de culpabilité en étant confiné, bien qu’il n’ait rien fait de mal. Il a juste pris le même avion que des contaminés. Même s’il se sent prisonnier, il n’est pas seul dans sa chambre. Il explique que les règles de confinement sont souples et que les confinés ont le droit de recevoir des visites.

David Uzal ne porte pas non plus de masque. Il considère que c’est «de la farce» car au Japon, même les médecins lui avaient dit que les masques étaient inutiles.

En outre, il estime que la situation au Venezuela est bien meilleure qu’il ne le pensait. «En Europe, en France, les médias nous communiquent tout autres choses», conclut-il.

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