Le kebab serait pire que n'importe quel fast-food, sa viande inquiète

Le kebab, l’un des sandwichs les plus consommés en France, serait en réalité le pire plat de restauration rapide, a affirmé un nutritionniste. Outre un énorme apport calorique, c’est la viande elle-même qui présenterait des risques pour la santé, au point que McDonald’s et autres fast-foods constituent des alternatives plus saines.
Sputnik

De très nombreux Français raffolent du kebab, ce sandwich à base de viande grillée à la broche, habituellement accompagné de salade, tomates et oignons. Pourtant, selon un documentaire diffusé dimanche 15 mars sur France 5, ce serait l’un des pires repas en termes de malbouffe, devant les produits du McDonald’s ou des autres chaînes de restauration rapide, a rapporté le HuffPost.

«L’Oscar est accordé au kebab. On flirte avec les 1.000 calories», s’inquiète le nutritionniste dans le documentaire, lequel ajoute qu’il s’agit d’une «alimentation ultra transformée».  Il est bien connu que le kebab, devenu une habitude de consommation pour beaucoup d’étudiants, surtout en soirée, est particulièrement gras. Mais il est question également de la qualité de la viande.

Que contient vraiment la viande de kebab?

En effet, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) avait publié un rapport en 2015 concernant la composition et la provenance de la viande utilisée pour les kebabs. Elle avait notamment souligné que les espèces animales indiquées sur les étiquettes étaient souvent incorrectes, voire absentes. Par exemple, la présence de veau y était souvent accentuée alors que c’est la volaille qui s’y trouvait en plus grande quantité.

Elle débourse près de 2.600 euros pour un kebab à Jérusalem

Chaque semaine, 50 tonnes de viande de kebab sont envoyés en France depuis l’Italie, les Pays-Bas, la Belgique et l’Allemagne, précise le documentaire. Les broches sont fabriquées à partir d’une «mousse de viande», composée de graisse, de nerfs et de farines végétales, a précisé le documentaire.

Autre point problématique souligné par le documentaire, la présence de phosphate inorganique, un additif qui consiste à retenir l’eau de la viande pour que celle-ci garde sa consistance lorsqu’elle tient sur la broche. Bien que couramment utilisé dans l’industrie agroalimentaire depuis les années 1980, ce phosphate présente des risques de lésion et de calcification vasculaire, comme l’a indiqué une étude allemande en 2012.

Enfin, c’est aussi la fameuse sauce «samouraï» ajoutée dans les kebabs qui participe grandement à son apport en matière grasse. Celle-ci contient entre autres une grande quantité de «sucres cachés», ainsi que du sel, de l’huile de palme, et des OGM. En 2015, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) mettait en garde contre le ketchup, dont les consommateurs se méfient peu, mais dont une seule cuillère cache déjà quatre grammes de sucre.

12 kebabs vendus par seconde en France

Environ 380 millions de kebab sont vendus en France chaque année, soit 12 par seconde, ce qui en fait le deuxième plus grand consommateur européen après l’Allemagne, écrit le HuffPost. Avec la présence de plus de 10.000 établissements dans l’Hexagone, en majorité tenus par la communauté turque ou kurde, ce marché pèse 1,2 milliard d’euros, a indiqué Le Parisien.

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