Cymes fustige les propos «d’une grande irresponsabilité» de Morano sur le coronavirus

Les propos de Nadine Morano sur France 2 accusant le gouvernement de minimiser l’impact de l’épidémie de Covid-19 en France ont suscité une vive réaction de Michel Cymes qui les a trouvés irresponsables.
Sputnik

La critique de la gestion de l’épidémie de coronavirus adressée au gouvernement par Nadine Morano a été fustigée par le médecin et présentateur Michel Cymes.
Intervenant sur le plateau de France 2, l’eurodéputée a évoqué une «situation surréaliste» en France face à l’épidémie et un «manque de coordination» entre le Président et son Premier ministre. Selon elle, le gouvernement «n’a pas pris en compte la gravité de la situation». 

Coronavirus: jusqu’à 500.000 morts en France selon le pire des scénarios
«Aujourd'hui, on sait très bien que la situation, elle est grave et sans doute beaucoup plus grave que ce que vous dites», a-t-elle affirmé lors d'échanges tendus sur la gestion de la crise avec le secrétaire d’État auprès du ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse Gabriel Attal.

Cymes dénonce des fake news

Michel Cymes n’a pas hésité à réagir avec virulence aux déclarations de Mme Morano.

«La situation est déjà assez compliquée comme ça. Les réseaux sociaux sont plein de fake news, pour ne pas entendre quelqu'un qui se dit responsable politique, faire croire que la situation est beaucoup plus grave qu'on ne veut bien le dire», a-t-il signalé.

Il a insisté sur le fait que tous les chiffres sur le coronavirus étaient rendus publics et que tous les médecins connaissaient exactement le nombre de morts et de personnes contaminées.

«Tenir des propos comme ça, c'est d'une grande irresponsabilité parce que ça rajoute encore à l'angoisse et cette notion de complotisme», s’est-il indigné avant de conclure:

«Comme médecin, c'est insupportable d'entendre des propos comme ça de la part de quelqu'un qui se dit responsable.»

Le coronavirus en France

La France figure sur la liste des pays européens les plus touchés par la maladie, aux côtés de l’Italie, de l’Espagne et de l’Allemagne.

Dans ce contexte, le gouvernement français a interdit les rassemblements de plus de 100 personnes et a annoncé le 14 mars la fermeture de tous les «lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays».

Discuter