49 jours. C’est le délai qu’a attendu Emmanuel Macron entre le premier cas de Français contaminé sur le territoire et son allocution pour présenter des mesures concrètes, devant 25 millions de Français. Justifiées pour certains, trop timides et tardives pour d’autres, le Président a tout de même présenté des mesures qui risquent de changer temporairement le visage des rues françaises. Une conséquence normale compte tenu du fait que
«Cette épidémie qui affecte tous les continents et frappe tous les pays européens est la plus grave crise sanitaire qu’a connu la France depuis un siècle», a mis en garde le Président durant son allocution télévisée.
Le lendemain, la France commence à s’adapter à des mesures et des consignes qui prendront, pour la plupart, effet lundi 16 mars. Nos journalistes étaient aujourd’hui dans les rues de Paris pour mesurer l’impact immédiat de celles-ci sur la vie quotidienne des Franciliens.
Si la capitale n’a pas une allure de ville-fantôme, on dénote tout de même un changement drastique de fréquentation dans les rues et les transports:
Les commerces souffrent également du manque de fréquentation…
«Normalement, c’est blindé, mais en ce moment, il n’y a personne. Le phénomène s’est accentué depuis l’intervention d’Emmanuel Macron. Il n’y a personne aujourd’hui. On est obligé de diminuer le personnel pour avoir une paye correcte», s’inquiète un commerçant d’un café très fréquenté du centre de Paris, au micro de Sputnik.
Un autre gérant de café explique à notre micro qu’il «perd entre 1.500 et 2.000 euros de chiffre d’affaires par jour» depuis le début de la crise du coronavirus. Interrogé sur la possibilité que cette épidémie puis le pousser à mettre la clé sous la porte, il répond:
«Ça rend le travail plus compliqué, mais on espère tout de même ne pas devoir fermer la boutique à cause de ça, mais ça va être difficile…»
Certains lieus généralement noir de monde, restes fréquentés mais la différence est flagrante. Notamment avec une présence de masques toujours plus importante :
De nombreuses personnes se ruent d’ailleurs dans les supermarchés de la capitale pour faire des réserves de produits de première nécessité :
Et si de nombreuses pharmacies affichaient déjà depuis un certain temps des ruptures de stock de masques et de gels hydroalcooliques, c’est maintenant aussi le cas des thermomètres pour certaines d’entre elles: