L'ancienne informatrice américaine de WikiLeaks Chelsea Manning a tenté de se tuer mercredi 11 mars, à deux jours d'une audience sur son refus l'an dernier de témoigner devant un grand jury, a indiqué son groupe de soutien.
«Elle a été conduite à l'hôpital et est actuellement en train de se remettre», a précisé dans un communiqué le Sparrow Project, une agence de presse et de communication proche de ses causes.
L'ex-analyste militaire «doit toujours comparaître» vendredi 13 mars devant un juge d'un tribunal de l'État de Virginie pour répondre d'une accusation d'outrage à la justice.
Chelsea Manning avait été incarcérée en mars 2019 pour avoir refusé de témoigner devant un grand jury chargé d'enquêter sur WikiLeaks et son fondateur, Julian Assange, à qui elle avait transmis en 2010 une masse de documents confidentiels.
Elle reste aujourd'hui «très fermement décidée» à ne pas participer à cette procédure, «très susceptible» selon elle de conduire à des abus, a fait savoir son groupe de soutien, cité par l'AFP.
Chelsea Manning, qui s’appelait Bradley Manning à l’époque des faits, avait été condamnée en 2013 à 35 ans de prison par une cour martiale pour la fuite de câbles diplomatiques et informations militaires états-uniens.
Elle avait été libérée en mai 2017 après sept ans de prison, durant lesquels elle avait entamé sa transition vers le sexe féminin.