Une secrétaire d’État française assure qu’en plein coronavirus, «c'est le moment de faire des bonnes affaires»

Les propos tenus par la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des finances le lendemain de l’effondrement des indices boursiers ont créé une polémique sur la Toile, à laquelle se sont joints des élus.
Sputnik

Après que les indices boursiers étaient dans le rouge lundi 9 mars, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des finances, Agnès Pannier-Runacher a lâché une phrase qui, au lieu de rassurer ses concitoyens, a déclenché une vague de critiques.

«Nous avons aujourd'hui un système financier qui est beaucoup plus solide que pendant la crise de 2008. […] Moi, je regarde avec une certaine circonspection la situation. C'est plutôt le moment de faire des bonnes affaires en Bourse aujourd'hui », a-t-elle déclaré mardi 10 mars à l’antenne de CNews.

​Outre de simples citoyens qui ont n’ont pas caché leur surprise face au fait que ce soit une membre du gouvernement qui l’évoque à la télévision et pas un trader, des élus ont également réagi:

«La #bourse ou la vie, l'argent n'a pas d'honneur», a notamment réagi l’eurodéputé Gilbert Collard.

​«Il y a tout le macronisme dans cette déclaration: l’amateurisme, la légèreté et la déconnexion des réalités. Des entreprises fermeront à cause de cette crise et Agnès Runacher y voit une opportunité», a pour sa part écrit Bruno Retailleau, sénateur de Vendée.

D’ailleurs, ce dernier commentaire n’est pas resté sans réponse de la part de Mme Pannier-Runacher qui a répliqué, aussi bien à l'adresse du sénateur qu'à celle de l'individu ayant rappelé que la France n'était pas une start-up:

​Situation sur les marchés

Le 9 mars, les cours du pétrole ont chuté de 30% après l’échec des négociations des pays membres de l’Opep+, ce qui signifie qu’à partir du 1er avril les parties ne seront plus limitées en quantité dans l’extraction de pétrole.

Durant le week-end, les médias ont rapporté que l’Arabie saoudite avait déjà annoncé son intention d’augmenter l’extraction et de baisser les prix du brut. Le baril de Brent est donc retombé à 31,38 dollars et celui de WTI à 27,9 dollars.

Avec cette dégringolade des prix conjuguée à l’épidémie due au coronavirus, les bourses ont clôturé en baisse. Celle de Paris a notamment accusé lundi 9 mars sa pire chute sur une séance depuis 2008 (-8,39%).

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