Ouagadougou choisi par l’artiste Saype pour sa nouvelle création éphémère

À même le sable qui entoure le Monument des héros nationaux de Ouagadougou, Saype a dessiné avec un mélange de charbon, de craie et d’eau deux mains entrelacées. La superficie de cette fresque est d’environ 5.000 mètres carrés.

Il s’agit de la cinquième partie du projet Beyond Walls que Saype a voulu, selon ses propres mots, pour «créer la plus grande chaîne humaine au monde, (...) générer un vrai mouvement social et (...) inviter les foules à la bienveillance».

Saype s’est d’abord fait connaître comme photographe. Il travaille maintenant dans le style du Land Art, un courant artistique apparu aux États-Unis à la fin des années 1960.

Pour repérer les endroits où il pourrait exercer sa création artistique, Saype utilise des drones. Ensuite, aidé des membres de son équipe, il tend un immense filet sur le sol puis applique de la couleur dans chacune des cases que forment les mailles. Il contrôle l’avancée de leur travail grâce à des drones.

Malheureusement, la durée de vie des fresques biodégradables de Saype est courte. Sous l’effet des éléments naturels, les contours s’effacent rapidement.
Sur la photo: Saype au Burkina-Faso.

Saype utilise des matières qui ne présentent pas de danger pour l’environnement: huile de lin, eau, craie, farine, pigments naturels et au lieu des pinceaux, un immense pulvériseur.

Saype décorerera de ses fresques une vingtaine de villes à travers le monde.

Auparavant, Saype avait peint une image d’un hectare sur la piste de Chaux-de-Mont, dans la commune de Leysin (Suisse). On y voit un vieux berger fumant sa pipe. A Voronej, Saype a dessiné de manière très réaliste une fillette tenant une matriochka d’où pousse une fleur symbolisant l’écologie.