Les cours du pétrole chutent de plus de 30%

Après que Riyad a décidé de baisser le prix de vente pour le brut de toutes qualités, les contrats à terme sur le pétrole se sont effondrés de plus de 30% dimanche 8 mars.
Sputnik

Les contrats à terme sur le pétrole se sont effondrés dimanche 8 mars de 31%, à 31,43 le baril suite à la décision de l’Arabie saoudite de baisser le prix de vente pour le brut de toutes ses qualités et vers toutes les destinations pour le mois d’avril.

A 23h02 heure de Paris, le baril de Brent a chuté de 14 dollars et le baril du brut léger américain (WTI) a plongé de 27%, à 30,27 dollars.

L’agence Bloomberg avait annoncé ce 8 mars que l'Arabie saoudite prévoyait d'augmenter sa production en avril, dépassant largement les 10 millions de barils par jour, contre 9,7 millions de barils en mars, afin de contraindre la Russie à revenir à la table des négociations.

Le 7 mars, le plus grand exportateur de pétrole au monde a déclenché une guerre des prix en réduisant ceux de la vente du brut sur les marchés étrangers à un niveau sans précédent depuis au moins 20 ans, en offrant des remises sans précédent en Europe, en Extrême-Orient et aux États-Unis.

Échec des négociations de l'OPEP+

La décision de Riyad de baisser le prix de vente survient après l’échec le 6 mars des négociations entre les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et dix autres pays, emmenés par la Russie, sur une coupe supplémentaire de brut.

Pendant ces négociations, l’Arabie saoudite a proposé de réduire la production pétrolière de 1,5 milliard de barils par jour à partir d’avril et jusqu’à la fin 2020 sur fond de l’épidémie de coronavirus. La Russie a quant à elle souhaité prolonger jusqu'à la fin du deuxième trimestre les réductions de production déjà appliquées par les pays du groupe OPEP+, qui comprend les États membres de l’OPEP et certains producteurs extérieurs au cartel. Ce programme porte sur une réduction de la production de 2,1 millions de barils par jour.

Le 6 mars, après le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, a annoncé qu'«à partir du 1er avril, ni l'OPEP ni les non membres n'auront plus de restrictions».

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