L’enquête policière sur Pavlenski éveille de nouveaux soupçons sur ses liens avec Juan Branco

L’investigation sur Piotr Pavlenski se poursuit, cette fois concernant des faits de violence au réveillon du Nouvel an. Celui-ci se trouvait déjà en compagnie de Juan Branco, qui avait organisé cette soirée. De nouveaux éléments ont confirmé les soupçons des enquêteurs sur l’étrange lien entre les deux hommes.
Sputnik

Outre l’affaire Griveaux, Piotr Pavlenski a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire le 3 mars pour faits de «violences aggravées» qui datent du réveillon du Nouvel an. Les enquêteurs ont rassemblé plusieurs éléments concernant l’implication douteuse de Juan Branco dans cette affaire, a relaté le Journal du dimanche (JDD).

Pour rappel, l’«artiste» russe est soupçonné d’avoir blessé deux personnes au couteau et d’avoir assené un coup de poing à une femme lors d’une bagarre dans un appartement de Saint-Germain-des-Prés le 31 décembre. Pavlenski a fermement nié avoir utilisé une arme.

Au moment des faits, il se trouvait déjà en compagnie d’Alexandra de Taddeo, la jeune femme qui a reçu les vidéos intimes de Benjamin Griveaux. La soirée était organisée par Juan Branco et son amie, laquelle accueillait ses invités au domicile de ses parents.

Versions des faits antinomiques et indices effacés

Alors que plusieurs témoins avaient désigné Pavlenski comme instigateur de la dispute, Juan Branco a d’abord nié l’avoir vu, tout en avouant le connaître. Il a ensuite changé sa version des faits, selon les informations du JDD. Le Russe s’était en réalité enfui par l’escalier de service avec Mme de Taddeo.

Un ordinateur contenant des éléments sur l’affaire Griveaux volé à Juan Branco

Lorsque les enquêteurs ont examiné l’appartement, toute preuve de bagarre avait été effacée; le sol avait été balayé et essuyé. Un nettoyage visant à ôter les bris de verre potentiellement dangereux, selon Me Branco. De plus, «aucun ustensile ne portait de traces de sang», de quoi éliminer l’hypothèse du couteau.

Pourtant, les rapports des médecins ayant examiné les trois victimes font bel et bien état de blessures provoquées avec un couteau. «Le nier, c’est absurde en plus d’être idiot», selon l’un des avocats, Jérémie Assous, ajoutant que six témoignages vont dans ce sens.

En février, le bâtonnier de Paris avait demandé à Me Branco de renoncer à défendre Pavlenski dans l’affaire Griveaux en raison de «l’absence de distance» entre eux. L’avocat a pourtant annoncé jeudi 5 mars qu’il assurerait à nouveau la défense de son client, en compagnie de Me Yassine Bouzrou. Il a par ailleurs annoncé avoir demandé à la justice une expertise psychiatrique de Benjamin Griveaux.

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