Un trésor d’origine inconnue découvert dans un ancien presbytère à Saint-Tropez

Une soixantaine de pierres précieuses dont un diamant, des émeraudes et des saphirs, ont été découvertes dans l’immeuble d’un ancien presbytère de Saint-Tropez, récemment racheté par un promoteur belge, indique Le Figaro. L’avenir de cette découverte est imprécis, son propriétaire et son origine étant inconnus.
Sputnik

Une découverte due au hasard. Pendant la destruction d’une vieille cheminée d’un ancien presbytère de Saint-Tropez, un ouvrier a retrouvé plusieurs boîtes à cigares qui abritaient des dizaines de pierres précieuses, indique Le Figaro.

La valeur de cette soixantaine de gemmes, parmi lesquelles se trouvent des saphirs, des rubis, des émeraudes et un diamant, a été néanmoins estimée comme faible par un bijoutier, a déclaré Yves-Marie Sévilla, directeur de cabinet de Monseigneur Rey, évêque de Fréjus-Toulon, cité par le quotidien.

L’évêché n’est plus le propriétaire

Malgré les résultats de l’estimation, M.Sévillia confie qu’«à l’évêché, nous avons ressenti de la surprise, de la sidération même», le trésor ayant été découvert dans un bâtiment initialement habité par les curés de la commune depuis 1928, mais vendu en 2017 pour huit millions d’euros à un promoteur immobilier belge.

Comme l’évêché n’est plus propriétaire du presbytère et que l’origine du trésor reste inconnue, l’Église pourrait rater sa chance de recevoir une partie de cette précieuse découverte «si aucun lien n’est établi avec le diocèse, et ces pierres ne sont pas revendiquées», fait savoir l’évêque de Fréjus-Toulon.

Qu’en dit la loi?

Selon le Code civil, le trésor étant «toute chose cachée ou enfouie sur laquelle personne ne peut justifier sa propriété», retrouvé dans le fonds d’autrui, doit être respectivement partagé entre la personne qui l’a découvert et le propriétaire des fonds. Même si l’ouvrier a déjà déclaré les pierres à la gendarmerie, le processus de partage du trésor peut être retardé si les pierres constituent un trésor culturel. En ce cas, l’État peut demander de l’analyser pendant une durée maximale de cinq ans.

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